Le Gout du Bonheur - Marie Laberge

Chère Gabrielle, chère Adélaïde et cher Florent.
 
Pour la première fois je commence ma chronique sans avoir terminé le tome 3 mais j'avais envie de l'écrire maintenant à chaud, et je reviendrais dessus par la suite.
Le Gout du Bonheur, c'est trois livres, Gabrielle, la mère, Adélaïde, la fille et Florent (oui Florent est tellement unique que je ne vois pas d'autre manière de le qualifier que son nom).
Comment dire autrement que ces livres m'ont bouleversée, retournée, troublée, changée. Je pense honnêtement que cette saga fait partie "des livres qui ont changé ma vie".

Le pitch : C'est l'histoire de la famille Miller, au Québec du début des années 1910 jusqu'à l'année 1967. C'est l'histoire de Gabrielle, d'Edward, d'Adélaïde, de Fabien, de Germaine, de Rose, d'Isabelle, de Nic, de Ted, de Leah, de Jeannine, de Florent, de Marthe, d'Aaron... Ce sont les joies et les peines, le courage et la peur, la guerre et la paix. C'est la vie.

Moi - les bouquins.

Et sinon qu'est ce que j'en pense ? J'ai aimé. J'ai tellement aimé. J'ai tourné la dernière page il n'y a même pas une heure et je me sens toute vide un peu comme pour un chagrin d'amour. Je viens de laisser tous ces personnages, toute cette vie et je dois retourner à la mienne mais elle ne sera plus jamais vraiment la mienne.

Aucune réaction exagérée, noooon.

Les trucs trop cools : Après avoir lu toute la saga, je pense que mon personnage préféré reste Gabrielle. J'ai aimé tous les autres mais elle, je l'ai aimé encore plus fort. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut être que c'est finalement la pierre angulaire de l'histoire et que sans elle, il n'y en aurait pas?
J'ai aimé découvrir le Québec, la vie là bas, l'histoire. Les femmes au XXème siècle, leurs combats  pour l'égalité finalement pas si loin de nos réalités actuelles.
J'ai aimé la fureur, la ferveur de vivre qui se dégage à chaque page. En fait, le personnage principal de ces romans, c'est finalement la vie. Jusque dans la mort, la vie dans ceux qui restent.

Les trucs qui étaient moins cools :Que ce soit fini. Je vous jure, je suis toute perdue. J'ai l'impression d'avoir quitté ma famille, d'être toute surprise de devoir reprendre le court de ma vie à moi. J'aurais pu continuer à les suivre encore et encore.

Trop tard.

La phrase de fin : Le Gout du Bonheur, c'est... C'est un hymne à la vie. La vie brute avec ses tristesses, ses pertes, ses peurs mais aussi avec toutes ses joies, parfois si petites et si simple mais qui la rende si belle.
C'est aussi un ode à la femme, un hommage à toutes celles qui essaient à leur échelle d'améliorer un peu leur vie, de la rendre plus belle. Et même si ce n'est pas grand chose ou que c'est un échec Marie Laberge ne juge jamais. Elle leur porte un regard si compréhensif et doux qu'on finit par se dire que finalement le plus beau c'est d'essayer. Ces lectures ont été un tourbillon, une tempête dans laquelle je me suis laissée embarquée et je frémis d'avance d'arriver à la fin (oui j'ai écris ces lignes avant même de finir le dernier tome, fallait que ça sorte).
Je ne remercierai jamais assez Margaud de m'avoir fait découvrir cette formidable histoire et j'aimerai rendre hommage à Marie Laberge qui me l'a donné, le Gout du Bonheur.

A bientôt, je vais essayer de m'en remettre.