No home - Yaa Gyasi

Alors, grande nouveauté pour moi, c'est la première fois que je ne sais pas à qui adresser mon "cher/chère" de début de chronique. Ce sera donc un cher tous !

Cher tous donc,

Waa. Je n'avais pas idée en me lançant dans ce roman (chaudement recommandé par la douce Valentine Pumpkins (qui fait toujours mouche avec moi)), que je découvrirai une histoire si riche, si forte si... nécessaire. Donc déjà on remercie très fort dame Pumpkins et en reste comme deux ronds de flan (et non ça n'a rien à voir avec le fait que j'ai fait un flan de courge sucrée qui m'attend dans mon frigo) devant le travail de malade fourni par Yaa Gyasi pour écrire son roman !

Quand j'ai très faim et que je veux pas qu'on pique ma bouffe.

Le pitch

Cette histoire est une histoire de famille. De générations. Du début de la traite des noirs dans un Ghana encore appelé La-Côte-de-L'Or, des champs de cotons à la lutte des droits sociaux, de l'esclavage jusqu'à la recherche de l'identité dans notre monde actuel on suit la vie de ces hommes et de ces femmes à qui rien n'est épargné et dont l'histoire côtoie la grande.

On lit vite ce livre !

Et sinon qu'est ce que j'en pense ?

Je le disais dans mon article précédent, j'ai vraiment de la chance ce mois de ne faire que de lectures bonnes ou très bonnes, et c'est bien dans cette dernière catégorie que je classe No Home ! C'est une petite claque, c'est un rappel dur mais nécessaire de la cruauté de certains hommes et de l'enfer subit par d'autres. C'est clairement un roman qui marque, qui fait réfléchir (bien que je le fasse pas souvent (à part quand j'écris des tags)), et ça fait du bien de temps en temps d'être remise à sa place.

Une bonne claque -métaphorique- ça fait du bien.

Les trucs trop cools

L'histoire est servie par une construction tout à fait originale. En fait, au début du livre on nous présente un arbre généalogique avec deux demies-sœurs comme point de départ, et à partir de là on découvrira la vie des descendants de ces deux femmes. Les chapitres font une quarantaines de pages et on découvre un pan de la vie d'un des personnages que l'on situe en même temps dans l'Histoire. En fait Yaa Gyasi arrive extraordinairement bien à montrer à quel point l'Histoire-avec-un-grand-ache est construit de millions de petites histoires, de personnes, d’événements. C'est ça qui fait la force du récit je trouve. C'est l'empathie qui se dégage de ces petites histoires par rapport à ce rapport toujours un peu froid que l'on peut avoir avec l'Histoire-avec-un-grand-ache ! Et ce qui est encore plus glaçant c'est cette impression de tragédie grecque qui se dégage, on connait l'Histoire-avec-un-grand-ache, on sait à quelle point elle est horrible et les personnages espèrent un monde meilleur que l'on sait d'avance qu'il ne viendra pas.
C'est aussi une histoire sur la recherche de l'identité, sur ses racines et à quel point on a besoin de savoir d'où l'on vient pour se construire.
Et à côté de ça, son écriture est juste comme il faut, des descriptions bien dosées pour que l'on comprenne sans que ça ne devienne jamais lourd, des personnages toujours humains et bien écrits, bref vous avez compris, Plouf elle a aimé à fond.

Happy Plouf

Les trucs moins cools

Je dirais que parfois je me suis un peu embrouillée dans certaines histoires parce que je n'arrivais plus à distinguer la ligne chronologique, situer le présent, du passé et ça m'a forcé à revenir en arrière pour relire des passages. Bon après j'admets volontiers que c'est moi qui suis un peu neuneu hein !

Ma tête de neuneu.

Le mot d'la fin

Encore une très bonne lecture donc, percutante et importante ! Je pense que c'est d'ailleurs une des lectures dont je garderai le plus grand souvenir cette année et je ne peux donc que vous la conseiller !

Je file j'ai un train à prendre ! Bon week end ♥

Petit mot au passage pour vous dire que je rentre dans ma famille toute cette semaine, je serais donc bien moins active sur la blogo ♥