Au Service de Sa Majesté la Mort #1, L'Ordre des Revenants - Julien Hervieux (#PLIB2019)

Chère Élisabeth,

Je ne savais même pas si j'allais lire ton histoire quand elle a été sélectionnée pour le PLIB. Ouais je suis pas spécialement une fan des trucs qui tournent autour de la mort, et j'avais pas plus cherché que ça, je l'avoue. Et puis bon, j'ai entendu un bon paquet de bons avis (oui ça fait trois fois "bon" en
même pas une phrase, ça doit être une sorte de record) alors je commençais à être curieuse. Et début Décembre, en balade à Montreuil, grâce à ma petite Léa (♥), j'ai fait le lien (enfin elle l'a fait pour moi) entre Julien Hervieux et un personnage de l'internet que j'aime d'amour pour toute sa mauvaise foi et ses sarcasmes merveilleux : l'Odieux Connard (l'OC pour les intimes). ET DONC (je crie pour me forcer à ne pas trop digresser) j'ai foncé rencontrer le monsieur et on a discuté et je lui ai pris son livre et j'ai eu une dédicace trop cool. FIN.
Non je déconne, parce que c'est là que vous allez voir que j'ai du cheminement de cervelet qui sent la poudre : Comme le monsieur était carrément trop gentil et qu'on a bien rigolé, j'avais trop peur de pas aimer son livre, je voulais pas le décevoir en étant déçue. Non mais tout va bien sinon, je vous jure.
Et du coup, tant de suspense, est ce que j'ai aimé ou est ce que j'ai été déçue d'être déçue (en vrai il y a pas tant de suspense parce que si vous avez lu mon article précédent précédent VOUS SAVEZ) ?

Oui je fais de l'autopromo, non j'ai même pas honte.

De quoi ça cause ?
Elisabeth vit à Londres. Son rêve c'est de devenir journaliste, mais c'est un peu galère quand on est une jeune femme et qu'on vit au XIXème siècle. Déjà bon, c'est emmerdant. Ensuite, témoin malgré elle d'un truc qu'elle n'aurait pas du voir (ouais c'est flou, mais je veux pas trop en dire), elle finit vaguement décédée. Du coup elle est encore plus emmerdée la pauvre. Mais v'là t'y pas qu'un gentil (ou pas (huhu tant de mystèèères)) monsieur vient ouvrir son cercueil. Et c'est donc une nouvelle vie qui s'ouvre à Elisabeth, un peu immortelle (ou zombie mais en mieux), mais pas totalement libre, parce que oui, elle n'est pas revenue pour rien d'entre les morts, la Faucheuse (aka. Sa Majesté la Mort) à une mission pour elle.

Presque la tête d'Elisabeth quand on lui a expliqué tout ça.

Londres, l'époque victorienne et les femmes.
C'est une recette qui marche à tous les coups (ou presque) chez moi. Je sais pas pourquoi j'aime autant mais alors, mais JE KIFFE. Donc bon, voilà, le suspense est tombé j'ai adoré ce roman. Une femme qui cherche à s'émanciper dans la brumeuse Londres où la Tamise schlingue et Victoria envoie du paté, c'est ouiouioui.
Le cadre c'était tout bon, j'ai pris un pied pas possible à suivre les aventures d'Elisabeth (et en plus Elisabeth quooooi ! Même le prénom il est parfait) !

Ah oui, et en plus l'histoire est bien.
Du coup, comme j'ai lu quelques romans se déroulant dans cette période (en vrac Enola Holmes, The Agency, Sally Lockart, Le Club des Mauvais Jours...), le risque c'est toujours de finir par se lasser, de ne plus trouver d'originalité. Bon, forcément le côté fantastique fait que ça change. Mais plus que ça, parce que c'est bien construit, on a envie d'en apprendre davantage sur l'Ordre des Revenants, il y a des trucs mystérieux et toutes les réponses ne nous seront pas données dans ce premier tome. Autant dire que j'ai méga envie de lire la suite là. Maintenant. Plouf : 2% patience, 4% d'objectivité et 92% d'enthousiasme (oui 2% ont disparu, mais c'est parce qu'il me manque une case)).
Il y a de l'action, des retournements de situation et on prend le temps de poser l'histoire (Plouf aime quand on prend le temps de construire les histoires (d'aucuns pourraient trouver ça looong, mais Plouf aime)).
Une petite réflexion sur le deuil qui passe par ci par là et c'est plutôt bien fait, surtout dans un roman jeunesse. D'ailleurs pour rester dans le thème 'catégorie jeunesse', j'ai été agréablement surprise par le fait que tout n'est pas tout noir et tout blanc, on a aussi des nuances de gris tout à fait appréciables.
Et mon petit bonus perso : la dédicace à mots couverts au "Guy Fawkes Night" ("remember remember the Fifth of November" (V pour Vendetta toussa (bien que ce soit avant ça une histoire vraie hein (bref j'étais contente et j'ai bien trop ouvert de parenthèses, ça devient compliqué à suivre)))).

Putain si même Veronica s'y retrouve plus, on est foutu.

Et en plus d'en plus les personnages sont mégas cools.
Vous l'avez noté, je l'ai noté, cet article est sponsorisé par le mot méga (on pourrait presque un jeu à boire, allez hop, à chaque "méga", un shot !)
Déjà Elisabeth m'a beaucoup plu (non Monsieur Lecteur Aléatoire, c'est pas seulement à cause de son prénom rrroh), mais tous les personnages qui gravitent autour d'elles sont soit fascinants/intrigants (Iseult ou Turner) ou tout à fait attachants (Hank ou Beatrix). Pas trop de personnages pour pas être perdus non plus (oui m'en faut pas beaucoup) tout en faisant en sorte que tous aient leur caractère, leurs sentiments propres qui permettent de bien les distinguer.

Ouii high five pour les persos trop cools !

Vazy t'as rien à lui reprocher quoi !
Rroh mais il est pééniiible ce Lecteur Aléatoire !
Tu veux que je rouspète sur des trucs ? Bon voilà deux machins que j'ai pas trop aimé (enfin, un, l'autre c'est plutôt un projetage de chafouinage, vu que ça ne m'a pas gêné (si vous avez rien pané, j'en suis désolée, à force de transformer tous les mots, je perds des gens en route, c'est le risque. Enfin l'important restant que je me suis comprise moi-même (et croyez-moi c'est pas tous les jours gagnés))) :
1. L'histoire d'amour qu'on sent un peu venir (je fais partie du CdRdHdAdlR (Comité de Ralbolage des Histoires d'Amour dans les Romans (On est vices présidentes avec Cha (par contre c'est chiant à prononcer))), mais j'anticipe le râlage vu qu'on nous prépare plutôt pour le tome 2.
2. L'autre machin qu'on pourrait reprocher (ce que je disais dans ma parenthèse étrange au début de ce paragraphe), c'est que, hé bien la plume de Julien Hervieux n'est pas la plume de l'OC. Ce qui fait que si on connait l'OC on peut s'attendre peut être à de l'impertinence, un style bien particulier qu'il a développé sur son blog. Ce n'est pas le cas. En même temps, on est pas sur le même public entre les deux supports (ou alors vous présentez à vos enfants/jeunes ados des trucs un peu trop précocement (enfin, selon moi, hein, no judgement, j'ai pas d'enfants vu que je peine déjà à m'occuper de moi, alors c'est facile de dire quand on sait pas (et je me suis encore perdue dans mes parenthèses, putain, ça doit être une sorte de malédiction à la con))).
Donc tout ça pour dire, c'est pas parce qu'on retrouve pas l'impertinence de l'OC que c'est mal écrit ! La plume est juste plus 'simple'. Voilà.

Me regarde pas comme ça Logan-chou, 'simple' c'est pas un gros mot !

Tout ça pour dire ?
C'était bien, c'est mon roman préféré de la sélection du PLIB pour l'instant, dès la dernière page tournée j'ai juste eu envie de le relire, je suis méga enthousiaste et c'est quand que sort le tome 2 ?!

Moi à la fin du bouquin.

Et si vous faites le jeu à boire je terminerai par mégamégamégamégamégamégamégamégamégamégamégamégamégamégamégamégamégaméga* (gaffe à la gueule de bois demain) !

A plus !

Et pour le PLIB : #ISBN9782362312687

 *C'est un clin d'oeil à How I Met Your Mother et à Robin et son célèbre "BUT UM"