Juste avant le bonheur - Agnès Ledig

Chère Julie,

Je suis bien embêtée aujourd'hui. Ça fait un moment que je voulais lire ton histoire et je n'en avais entendu que du bien (revoilà la fameuse question de "à force de ne lire que des avis extrêmement positifs n'avons nous pas des attentes, même inconscientes, plus élevées ?" Vous avez deux heures, calculette autorisée.). Alors clairement je le dis tout de suite, ce n'est pas une déception, j'ai trouvé l'histoire intéressante et sur des aspects originale. Mais malheureusement ça n'a pas suffit à me faire aimer le livre autant que je le pensais.

Tristesse.

Le pitch : Julie est une toute jeune adulte et une toute jeune maman. Alors qu'elle galère à joindre les deux bouts, Paul débarque à sa caisse au supermarché et décide de l'emmener en vacances, elle et son fils avec le sien à lui (de fils). Mais le chemin vers le bonheur n'est pas forcément aussi évident que l'on peut le croire.

Oui je sais, c'est beau ce que je dis.

Et sinon qu'est ce que j'en pense ? Comme je l'ai dit en intro, ce n'est pas un coup de cœur. Je n'ai pas détesté mais bon sang j'ai grincé des dents plusieurs fois. J'ai toutefois trouvé certains passages très forts, et connaissant l'histoire personnelle de l'auteure, ça m'a touché d'autant plus. J'ai trouvé le style d'écriture plutôt simple (attention ce n'est absolument pas une critique de ma part) mais agréable.

Plouf aime.

Les trucs trop cools : J'ai aimé le fait que certaines choses ne se finissent pas bien, parce que c'est la vie aussi, il ne se passe jamais que des choses positives. J'ai aimé aussi le traitement de Julie dans la deuxième partie du livre (je ne dis rien de plus pour pas spoiler), qui est très touchant.

Ça donne envie de faire des câlins à ceux qu'on aime.

Les trucs qui étaient moins cools : J'ai eu un tout petit peu de mal avec certains aspects tire-larmes du bouquin qui fait que ça m'a complètement bloqué le canal lacrymal.
Mais mon gros problème avec ce livre s'est présenté dès le début du roman. C'est son traitement de la femme. Attention, je vais parler ici de mon ressenti personnel, je ne fais pas de ce que je dis une vérité générale et je serais très contente de débattre avec d'autres personnes dans les commentaires qui n'ont pas eu ce ressenti là. D'abord tous les personnages du livre sont clichés dans le traitement des sexes : il y a celle qui n'a aucune confiance en elle, qui est faible et passe son temps à pleurer, une autre qui est tellement superficielle qu'elle lit des magazines féminins et reste avec son mari parce qu'il a de l'argent (les femmes sont tellement vénales...), l'homme qui n'est pas un goujat mais faut reconnaître quand même que c'est un homme et que donc il peut pas s'empêcher de mater des culs et qui ne doit pas pleurer parce que c'est un homme et que les hommes ça pleure pas. Et je parle pas du moment au début quand Julie est gênée qu'un homme qu'elle ne connaît que depuis deux heures lui paye le repas et que celui-ci lui répond "tu vas pas faire ta féministe hein."...

Quand on me dit "tu vas pas faire ta féministe hein."

Dans la même veine les personnages féminins sont finalement incapable de se débrouiller toutes seules, il y a toujours cet homme qui arrive pour les tirer de là (où pour les réconforter quand elles ont peur dans l’ascenseur).
Le pire c'est que parfois l'auteure essaye de nous faire passer des messages qui prônent l'égalité (je pense au passage où Julie dit qu'elle aimerait que les hommes et les femmes soient sur un même pied d'égalité), et l'instant d'après elle nous dit que quand même hein, Julie elle voudrait être une princesse pour pouvoir être sauvée par son preux prince. Marf.

Mais je suis restée très calme.

La phrase de fin : En fait c'est dommage parce que je pense que l'histoire aurait pu me plaire si les aspects négatifs ne m'avait pas donné parfois envie de balancer le livre à travers la pièce. Je lirais tout de même d'autres de ses romans, je ne veux pas rester sur ce ressenti négatif de l'auteure.

A très viiite ♥